J'ai rencontré à Marseille un petit entrepreneur de maisons en bois, auquel la région a accordé un prêt à taux zéro pour soutenir ses projets. Je voulais un peu mieux connaître cette filière de « l'économie verte ». Cet entrepreneur, qui vient en fait de l'artisanat, m'a confirmé son positionnement sur un créneau de qualité. Il essaye de se fournir en France (Bois du Centre de la France, des Landes), chercher à faire travailler des jeunes apprentis de Marseille... mais constate qu'il n'existe pas de formation « ossature bois » adéquate dans les Bouches-du-Rhône. Les Alpes sont plus avance que le littoral méditerranéen sur ce point ! Il voudrait bien créer un label de qualité pour résister aux entreprises qui viennent casser les prix avec du bois importé de Roumanie et des maisons construite à la va-vite et discréditent un peu ce secteur d'activité en pleine croissance.

En région PACA, les maisons en bois ne représenteraient qu'1% du marché de la construction, contre 4 à 5% dans d'autres régions. La maison en bois souffre d'une mauvaise image alors qu'elle peut utiliser des techniques plutôt innovantes en terme d'isolation par exemple. Comme me l'a dit mon interlocuteur, «l'innovation ce n'est pas seulement que les logiciels» ! En aidant ce type de filière dans une logique « éco-responsable », on pourrait favoriser le développement de ces constructions pour la commande publique et diversifier le type de clientèle. La maison en bois n'est ni une « baraque » de chantier, ni une maison pour riches si on arrive à la promouvoir avec les vrais amoureux du bois.