Micro-algues et projet VASCO : Visite du prototype Ifremer à Palavas
J'ai participé à la restitution de la phase 1 du projet VASCO sur les différents moyens de traiter le CO2 sur la zone industrielle de Fos, sur une proposition initiale du Grand Port Maritime de Marseille. L'étude porte sur les possibilités de captage, puis de stockage, mais aussi de valorisation du CO2 sur la zone industrielle. Les pistes de valorisation sont la réinjection dans les forages pétroliers (possibilité de liquéfier le CO2 et de le transporter jusqu'aux sites concernés) pour aider à l'extraction, et la bioremédiation algale du CO2.
La Région participe au financement du volet de VASCO sur la valorisation du CO2 par les algues. J'ai pu ainsi visiter le prototype développé, pour ce projet, sur le site de l'IFREMER à Palavas, lundi dernier. L'injection de CO2 à l'aide d'une pompe permet de "doper" la production algale. Les résultats sont concluants et permettront, j'espère, de justifier une phase 2 du projet avec l'implantation de bassins expérimentaux sur la zone de Fos.
Les industriels restent cependant un peu frileux et il sera peut-être difficile de trouver des fonds privés. Comme on vient de le voir avec le projet Ulcos et Arcelor Mittal en Lorraine, la recherche et l'investissement sur le CO2 sont actuellement freinés par les coûts importants du captage-stockage, les risques géologiques, le faible prix de la tonne de CO2, l'absence de taxe carbone dissuasive...
La valorisation algale me paraît cependant pouvoir avancer un peu plus vite car elle peut trouver un modèle économique avec différents usages possibles : pour l'alimentation (protéines qui pourraient, par exemple, remplacer les tourteaux de soja pour la pisciculture), pour du bio-carburant. La Région PACA accueille sur son territoire le projet Greenstars, retenu aux Investissements d'Avenir et porté par plusieurs pôles de compétitivité, qui permet de mutualiser les ressources pour cette nouvelle filière des algues, dans tous ses usages possibles. Voir mon article sur ce sujet, écrit en 2011.