Retour de Fukushima
Je me souviens du 11 mars 2011 et du tsunami au Japon, les yeux rivés sur l'écran, sur l'image de la centrale nucléaire de Fukushima. Allait-elle exploser sous nos yeux ? Je me souviens de Manuel Valls et de Nathalie Kosciusko-Morizet qui parlaient de terrible « catastrophe naturelle ». Je me souviens que la classe politique demandait aux écologistes de se taire, qu'il était indécent de « récupérer cet événement » et qu'en France, ça ne pouvait pas arriver.
Un an et demi plus tard, j'ai décidé de participer à une délégation française pour Fukushima, organisée par Olivier Florens, Vice-Président EELV du conseil généal du Vaucluse, composés notamment d'élus EELV et de Pascal Durand, secrétaire national d'EELV.
Nous préparons actuellement un compte-rendu de notre voyage. En attendant, voici:
- Un premier article de Mélodie Testi, journaliste de La Provence qui nous accompagnait au Japon, et son compte-rendu publié le 27 décembre 2012 ;
- La vidéo du tchat avec Pascal Durand en direct de Tokyo, auquel j'ai participé.
Manifestation à Koriyama le 15 décembre 2012, avec, sur cette photo, Olivier Florens, Pascal Durand, Karima Delli
Et surtout, il faut lire le rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur l'accident nucléaire de Fukushima, qui vient d'être traduit en français. Selon le message introductif du Président, M. Kurokawa : « LE SÉISME ET LE TSUNAMI du 11 mars 2011 sont des catastrophes naturelles dont l‘ampleur a choqué le monde entier. Quoiqu‘il ait été déclenché par ces cataclysmes, l‘accident de Fukushima Daiichi qui s‘en est suivi ne peut pas être considéré comme une catastrophe naturelle. Ce fut un désastre d'origine spécifiquement humaine ‒ qui aurait pu et aurait dû être prévu et empêché. De plus, ses effets auraient pu être atténués par une réponse plus efficace. »