Comme beaucoup d'entre nous, en ce moment, je suis rivée soir et matin à l'actualité, avec l'espoir que, malgré tout, les japonais s'en sortiront, que le pire pourrait être évité... Quel sentiment d'impuissance terrible.

Hokusai - La Grande vague

En France, il était tout à fait logique et prévisible que les écologistes réagissent au quart de tour : l'arrêt du nucléaire fait partie des thèmes fondateurs de l'écologie, depuis 40 ans. Nous aurions manifesté avec ou sans élection, cela n'a aucun rapport. Et nous avons tout à fait le droit de réclamer un débat pour programmer la sortie du nucléaire en France. Où est "l'indécence" dans tout cela ? Les écologistes dérangent trop ? On mesure à cette occasion le tabou qui entoure encore cette question dans notre pays, et le poids du lobby nucléaire qui cherche encore à discréditer les écologistes.

Je soutiens la proposition d'organiser un référendum sur la sortie du nucléaire, à l'issue d'un débat qui permettrait de montrer que c'est possible : en réalisant des économies d'énergies, en arrêtant de se chauffer à l'électricité (une autre originalité française !), en développant les énergies renouvelabes. On peut y arriver. Et en attendant, il faut fermer certaines centrales comme celle de Fessenheim qui a plus de 30 ans et qui n'est absolument plus aux "normes" (normes qu'il faut encore réviser).

Nous ne sommes pas des "catastrophistes"; nous sommes au contraire des réalistes. Voilà : il y a parfois des raisons d'être en colère.