Un budget régional 2013 négocié et voté très serré
Absente à l'Assemblée plénière du 14 décembre 2012, pour cause de délégation à Fukushima, j'ai laissé mon pouvoir pour voter positivement le budget. J'ai en effet participé aux longues et difficiles négociations budgétaires de ces derniers mois et mesuré les avancées qui aboutissent, in fine, au maintien de nos politiques (Ex. réhabilitation thermique des logements sociaux, économie sociale et solidaire), et à l'augmentation confirmé de certains secteurs comme les transports.
Alors ques les recettes n'augmentent plus, pour cause de gel des enveloppes de l'Etat, l'effort d'investissement programmé diminue d'une trentaine de Millions d'euros pour arriver à 470 Millions €. Cependant, nous ne sommes pas les derniers à demander l'arrêt de certains gros projets coûteux : ex. Tunnel de Tende, investissements routiers, Grands Stades, dépenses nuisibles à l'environnement. Certains choix ont été effectués en ce sens dans le budget (ex. forte réduction, à notre demande, des programmations d'investissements routiers) mais notre collectivité est liée à de nombreux engagements contractuels sur lesquels il est juridiquement difficile de revenir. Nous avons cependant demandé d'étudier ces aspects juridiques.
Bien sûr, il y a des coups de canif à certaines politiques comme l'énergie et l'environnement, et beaucoup de secteurs vont être obligés de faire mieux avec un peu moins. L'évaluation de nos politiques sous l'angle de nos priorités sociales et environnementales n'est pas non plus systématisée. Cela justifie le vote à ¾ satisfait de notre Groupe : un quart des élus EELV se sont abstenus, de manière concertée. Le budget a ainsi été voté à deux voix près.
Mais sans être offensif, ce n'est pas non plus un budget d'austérité : certains ont d'ailleurs critiqué le non recul de l'endettement et la progression des frais de personnel, en respect du contrat social de mandature. Ce budget nous permet de maintenir un certain cap en attendant la clarification des compétences régionales dans l'Acte III de la Décentralisation, début 2013. Le plus difficile est cependant devant nous, pour le budget 2014, si les Régions n'obtiennent aucune recette fiscale supplémentaire.
