Un début d’année 2012 pour l’économie verte et la culture
En ce début d'année 2012, il paraît que la France déprime : chômage en hausse, progression de Marine Le Pen dans les sondages, une zone Euro au bord de l'éclatement... Que souhaiter donc de mieux qu'une année rebondissante, comme le montre notre carte de voeux que nous avons voulu malgré tout joyeuse ?
De retour à la région, je commence l'année par une série de réunions, avec la Délégation Emploi-Economie, sur l'économie verte et les filières de recyclage, notamment avec les ressourceries. J'espère avancer dans les semaines qui viennent.
Comme je l'ai expliqué plusieurs fois sur ce blog, je soutiens et je porte à la Région tous les projets de recherche et développement d'une filière verte à partir des micro-algues. Je suis favorable à la création d'un pôle de recherche et développement dans ce domaine ( Projet « Green Stars »), qui paraît bien avancé dans le cadre des investissements d'avenir, avec les pôles pôles Mer, Risques et Trimatec.
Le 5 janvier, j'ai visité ainsi une start-up, qui vient d'emménager sur le Technopôle de Château-Gombert à Marseille. Elle produit justement des matières, liquides ou poudres à base de micro-algues, pour la cosmétique ou l'aquaculture. Ils ont été aidés par la Région pour breveter un photoréacteur spécifique à leur production et accueillir une doctorante. J'ai donc pu comprendre, de visu, toutes les étapes du process de production. Nous avons longtemps débattu des relations entreprises-universités, ou encore des lourdeurs administratives du financement de la recherche. La jeune doctorante qui était là m'a confirmé qu'aujourd'hui, les thésards cherchent tous des post-docs mieux payés et reconnus à l'étranger (ex. dans les pays du Golfe). Mais qui connaît à Marseille toutes ces pépites de notre territoire ?
J'ai participé aussi au débat sur Marseille Provence 2013 à la Maison de la région le 10 janvier, organisé par l'Université Populaire et Républicaine, avec l'universitaire Boris Grésillon, Sébastien Barles (EELV), Alain Hayot (Front de Gauche).
L'inquiétude et les critiques sont nombreuses, dues à la mauvaise gouvernance, aux mairies de Marseille, d'Aix ou Toulon qui campent sur leurs intérêts, un retard à l'allumage dans la programmation, un manque d'immersion et de coproduction des projets avec le terrain marseillais. D'un autre côté, devant l'inexistence de la politique culturelle à Marseille, comment faire autrement que de se donner les moyens que ça réussisse ? Certains acteurs de terrain, même déçus, vont quand même s'insérer dans la dynamique, dans le « In » ou dans le « Off ». Il y a de bonnes volontés, comme ces initiatives des Savonneries du Midi dans les quartiers Nord. Comme d'habitude, beaucoup d'énergie mal utilisée à ce jour et qu'il ne faut pas décevoir. C'est un sujet bien difficile où tout le monde observe tout le monde... avant de dégainer en cas de flop... ou de récupérer le succès si ça marche !
Pour ma part, j'ai dit, en tant qu'élue régionale, que nous n'avions pas la demande des acteurs de terrain de nous retirer du projet et encore moins de retirer les financements régionaux, mais au contraire de faire en sorte que ça marche au mieux. Le pré-programme de Marseille 2013 sera dévoilé à la Friche Belle de Mai le jeudi 19 janvier. Nous y verrons progressivement plus clair. Cette échéance est importante pour la Ville de Marseille et ses habitants qui ont tellement envie de sortir de cette image de violence, d'affairisme, de services qui ne fonctionnent pas, et de vivre des réussites collectives. Il n'y a pas que l'OM pour ça !