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Ecovolontariat et plongée sous-marine: Mission scientifique sur l’effet réserve à Cerbère-Banyuls

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Comme d'habitude en ces mois d'été, je passe une bonne partie de mon temps à me détendre sous l'eau, pour prendre des nouvelles de notre belle Méditerranée.

J'ai participé cette année à une semaine d'écovolontariat à Cerbère (frontière espagnole, Pyrénées orientales) avec un objectif qui permet de joindre l'utile à l'agréable : recenser différentes espèces de poissons pour mesurer « l'effet réserve » dans le temps (comparaison avec un recensement réalisé en 1997) et dans l'espace (recensement hors réserve et dans la réserve plongée-pêchée de Cerbère-Banyuls).

Cette mission scientifique est organisée par l'association Peau Bleue (Agde, Languedoc Roussillon), en partenariat avec le laboratoire Ecomers à Nice, la réserve naturelle de Cerbère-Banyuls, le laboratoire du CNRS « Centre de Formation et de Recherche sur les Ecosystèmes Méditerranéens » à Perpignan.

Au final, les données récoltées par notre équipe d'une petite dizaine de plongeurs amateurs ont l'air assez cohérentes, comparables et utilisables. Elle aideront à réaliser une publication d'ici l'année prochaine.

Sans dévoiler un contenu qui ne m'appartient pas, mais d'après ce que nous avons quand même regardé en fin de mission, il est frappant de pouvoir mesurer et analyser un effet réserve sur la taille et la présence de certains gros poissons (fréquence constatée de l'espèce par séquence de 5 minutes à différentes profondeurs) comme le mérou, la dorade, le corb (que je ne croyais pas voir !), les sars tambours... D'autres espèces se seraient plutôt déplacées, peut-être en fonction de modifications de l'environnement.

J'ai vu aussi du corail rouge... pas encore pillé. A Marseille, il est devenu très très rare d'en apercevoir.

Voici en tout cas une expérience très enrichissante, qui apprend à plonger moin bête 😉 et à mieux apprécier son environnement en plongée.


Je recommande aux plongeurs les missions et voyages bio organisés par l'association Peau Bleue. Son animateur, le scientifique et océanologue Patrick Louisy, est un spécialiste reconnu des poissons marins.


A cette occasion, j'ai aussi croisé la route d'un personnage original, biologiste, photographe, écrivain et aventurier, Steven Weinberg, qui a publié un joli bouquin de photos sous-marines et de petites histoires bien écrites sur la plongée responsable : Ecologiquement vôtre... En plus de plusieurs ouvrages de référence sur la faune sous-marine.

On peut aller voir son site : Steven Weinberg, notamment son journal de bord d'un tour du monde qu'il vient de terminer à bord d'une 4 CV !

Quelques photos des plongées à Cerbère

(par mes soins : je ne mets pas de flash sur les poissons, ce qui fait rire tout le monde parce que j'obtiens une couleur verdâtre des plus naturelles ...)

Corail rouge

CORAIL ROUGE (Cerbère, Hors réserve)

111

SERRAN CHEVRETTE

Petit poisson très commun, avec les sars et les girelles
132

Tête de DORADE (Cerbère, Réserve Cap l'Abeille)

139

Ze MEROU (Cerbère, Réserve Cap l'Abeille)
131

CLATHRINE JAUNE

 Banc de corbs

Banc de CORBS (Cerbère, Réserve Cap l'Abeille)

Et en guise d'épilogue, je me permets de reproduire cette information du Journal de l'Environnement (18/08/2011) :

La France interdit la pêche du corail rouge

Le 18 août 2011 par Valéry Laramée de Tannenberg

L'Etat vient d'interdire la pêche du corail rouge (Corallium rubrum) à moins de 50 mètres de profondeur en Méditerranée sur les côtes de la Catalogne française, a-t-on appris ce jeudi 18 août auprès du Laboratoire océanologique de Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales).
La mesure est mal prise par les plongeurs professionnels pour lesquels le corail rouge, utilisé en joaillerie et parfois surnommé «or rouge», peut constituer une source de profit appréciable. Mais pour ceux qui soutiennent cette décision, il s'agit de protéger le corail et l'activité touristique qu'il génère.
Les prélèvements en eaux peu profondes étaient jusqu'alors autorisés du 1er mai au 30 septembre avec une limitation à 50 kilogrammes annuels par pêcheur. La préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur -qui a la compétence sur ces eaux- vient donc de modifier la réglementation.
Le corail rouge n'est pas classé dans les espèces protégées ou menacées. Mais les études des stocks montraient un risque pour ce patrimoine dans les zones proches de la Réserve naturelle marine située au large du Roussillon, a expliqué à l'AFP Philippe
Lebaron, directeur du Laboratoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer.
Animal invertébré possédant un squelette rigide qui peut atteindre 20 centimètres de haut avec des branches de 8 millimètres de diamètre en 20 ans, le corail rouge se fixe sur des roches peu exposées à la lumière, donc généralement à de grandes profondeurs, jusqu'à 400 mètres.
Mais, au large du Roussillon, il est présent dès 20 m de profondeur car les eaux sont troubles et il y a de nombreuses anfractuosités.
Ce corail peut se vendre jusqu'à 3.000 euros le kilo pour les branches de 8 mm. Celles de qualité inférieure, interdites de collecte sur les côtes françaises, sont aussi exploitées, broyées et mélangées avec de la résine de synthèse pour en faire des bijoux de moindre qualité.

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