Accueil Economie Emploi La BPI ne devra pas oublier l’économie sociale et solidaire

La BPI ne devra pas oublier l’économie sociale et solidaire

Le Comité régional d’orientation de la Banque Publique d’Investissement a été installé le 22 avril 2013 au Conseil régional, sous la présidence de M. Parant, Préfet de Région et de M. Vauzelle, Président de Région.

Installation du comité d'orientation régional de la BPI le 22 avril 2013

Ce Comité représente la diversité de notre tissu économique régional : monde de l’entreprise, syndicats, artisanat… Il doit également être paritaire mais force est de constater que sur une vingtaine de membres, seules 3 institutions ont désigné des femmes : La Région (une femme sur 3 représentants), la CFDT, le CESER avec la Présidente de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire.

La Région PACA va bientôt redéfinir sa stratégie économique, créer une Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation, reconfigurer le réseau d’accompagnement adossé aux outils de financement. Elle demande aussi à la BPI la mise en place d’une plate-forme commune Internet, à défaut d’un Guichet unique immédiat BPI/Région.

Je fais partie des 3 élus qui représentent la Région dans ce comité d'orientation régional, avec Ladislas POLSKI et Jean-Marc COPPOLA. Dans mon intervention j'ai insisté sur les points suivants :

  • La nécessité d’une bonne coopération Etat/Région ;
  • Des attentes sur la doctrine d’investissement (qui doit être votée au Parlement d’ici le 21 juin) : Quel sera le niveau de prise de risque de la BPI ? Aura-t-on des critères qualitatifs à côté de critères financiers, pour valoriser des projets avec un lien fort au territoire, une implication particulière des salariés ou des femmes ?
  • La satisfaction que « la transition écologique» (ou « économie verte ») soit reconnue comme un secteur de pointe : Cela correspond à des années de convictions pour que l’environnement soit reconnu comme un levier d’innovation ;
  • Une attente sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) : Elle est présente dans beaucoup de secteurs, elle a besoin de pré-financements, par exemple de fonds européens ;
  • Une attente sur une implication à différents stade du cycle de vie de l’entreprise : la création mais aussi le développement (passage de la micro-entreprise à l’Entreprise de Taille Intermédiaire), mais aussi l’accompagnement à la reprise d’entreprises.

En résumé, le rôle des élus n’est pas de « défendre des canards boîteux », comme cela a été dit au niveau national dans un début de fausse polémique, mais de trouver des solutions durables pour notre territoire et pour l’emploi.

Un entretien récent à la Gazette des Communes du Ministre Benoît HAMON permet de garder espoir : "Le conseil d’orientation national de la BPI comptera un représentant de l’ESS en la personne de Jean-Louis Bancel, du Groupe coopératif et, par ailleurs, un membre de la direction générale se consacrera à l’ESS" ; les engagements sont maintenus "sur la programmation de produits dédiés au financement de l’ESS, qui tiennent compte de la variété des structures, des besoins et des tailles".

La loi-cadre sur l'économie sociale et solidaire devrait être étudiée au Parlement à l'automne. Espérons qu'elle sera votée et qu'elle permettra de reconnaître la contribution originale des acteurs de l'ESS au développement économique... et social.