Accueil Economie Emploi Les ballons dirigeables dans les priorités industrielles du futur en PACA

Les ballons dirigeables dans les priorités industrielles du futur en PACA

Le « retour » du ballon dirigeable fait partie des projets « serpents de mer » évoqués dans notre Région depuis de nombreuses années. J'avais demandé à devenir référente du Pôle aéronautique PEGASE pour pouvoir suivre les évolutions de ce projet, un temps mis en sommeil pour d'autres priorités, ou par manque de levées de fonds privés.

Néanmoins, j'ai toujours demandé à ce que les ballons dirigeables ne disparaissent pas de la feuille de route du Pôle PEGASE. Je m'en félicite d'autant plus que le Gouvernement vient d'identifier le ballon dirigeable en PACA comme l'un de ses 34 projets de la « nouvelle France industrielle ».

C'est un projet intéressant d'un point de vue environnemental puisqu'il permettrait d'avancer sur la propulsion électrique : hybride carburant/hélium dans un premier temps, puis intégration de l'hydrogène pour la propulsion et la portance... le temps de maîtriser les risques d’inflammabilité.

Article de La Tribune (mai 2012) sur les dirigeables et le transport de fret

Interview de Jean-Yves Longère (Pôle Pégase, projet Dirigeables) dans Libération (29 septembre 2013)

J'ai pu faire un point récent avec un consultant de PEGASE sur ces projets, que l'on classer en 3 catégories :

  1. Les petits ballons dirigeables à forte manœuvrabilité, avec des pilotes à bord (non drones) : Ils peuvent réaliser des missions de surveillance ou se poser dans des zones de risques à coût d'exploitation réduit (exemple se poser en mer comme des catamarans). Ces projets peuvent réaliser des missions aussi bien civiles que militaires.

  2. Les ballons dirigeables pour transporter des charges lourdes : Cet usage du ballon pour le fret de marchandises est ce qui m'intéresse le plus et pourrait faire partie des projets ainsi relancés

  3. Les ballons stratosphériques : Ils sont décrits comme le « chaînon manquant entre l'aéronautique et le spatial », comme une alternative au satellite en étant moins coûteux, offrant un spectre de fréquence plus large, pour le secteur des télécommunications. Ils pourraient réaliser des missions d'engin géostationnaire couvrant la taille d'une région française par unité, en se maintenant pendant un an à une altitude de 20 à 25 km. L'une des utilités serait de remplacer les antennes de téléphonie mobile au sol, dont on connaît les polémiques à propos des rayonnements.

 C'est ce dernier projet qui avait le plus avancé ces deux dernières années, avec des études de faisabilité technique co-financées par la Région, l'Etat, les fonds européens, pour identifier les verrous technologiques à dépasser. En avançant sur ce projet, on avancera aussi sur la captation, conversion, stockage et gestion de l'énergie. Le premier démonstrateurs n'est cependant pas attendu avant 2019.

Pour finir, n'oublions pas de saluer notre ami Gérard Feldzer (qui est aussi conseiller régional EELV en Ile-de-France), qui a réussi son pari de traverser la Manche en dirigeable électrique le 4 septembre 2013 🙂 !

Article et Chronique France Info, 7 septembre 2013