Transition énergétique : Un débat riche en Région
Le gouvernement présentera à l'automne 2013 une loi de programmation sur l'énergie.
Pour engager pleinement la France dans la transition énergétique, un grand débat national décliné en multiples débats sur tout le territoire, a été mis en place, afin de faire émerger un véritable projet de société autour de nouveaux modes de vie, sobres en énergie.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, sous l’impulsion du Conseil régional, un des premiers en France à initier l'organisation du débat sur son territoire, plus de 60 rencontres ont été organisées dans le cadre de ce débat. Elu-e-s, entreprises, associations, syndicats, citoyen-ne-s se sont ainsi exprimés sur le prix de l'énergie, le développement des énergies renouvelables, les impacts écologiques...
Point d'orgue de ce débat, une démarche de démocratie participative de grande ampleur a été organisée le 25 mai 2013 : la Journée citoyenne. 1 115 citoyen-ne-s, sélectionné-e-s selon des règles permettant d’assurer la diversité de la représentation de notre pays, ont débattu de la transition énergétique, dans quatorze régions (onze régions métropolitaines et trois régions d’outre-mer).
Ce sont près de 80 personnes qui ont travaillé sur la question, dans l'hémicycle du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, à Marseille, samedi 25 mai, en présence d'Annick Delhaye, Vice-Présidente (EELV) Energie, environnement, climat et développement soutenable.
Le soir même, tous les résultats de toutes les journées citoyennes du territoire étaient compilés, analysés, et commentés par Delphine Batho, Ministre de l'Ecologie.
Tous les documents, issus du débat et donnés en préparation du débat, sont téléchargeables sur notre site : http://paca.elus-ecologistes.fr/themes/environnement-energie-biodiversite-littoral/transition-energetique/8227-25-mai-2013-le-debat-citoyen-sur-la-transition-energetique/
Quelques remarques tirées du document :
Plus de 70% des participants déclarent un niveau de connaissance préalable peu élevé sur les questions énergétiques. Lorsque les citoyens sont en situation d’être informés et de débattre ensemble, ils s’approprient les enjeux, même quand ces enjeux sont complexes
Pour les citoyens consultés, la transition énergétique, c’est à la fois une urgence environnementale, une « chance » et des opportunités de développement économique (67 % d'entre eux). 75% des participants considèrent en effet que la transition énergétique aura des effets positifs pour la société et 52 % des effets positifs pour les citoyens. Effets positifs sur le plan environnemental, mais également sur l’économie (réduction de notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur et rééquilibrage favorable de notre balance commerciale, développement des filières technologiques et industrielles -notamment pour les énergies renouvelables- permettant d’assurer la transition) et sur l’emploi.
De façon générale, la volonté d’indépendance énergétique (44%) et d’autonomie (32%) est significativement mise en avant. Interrogés sur les postes de consommation d’énergie sur lesquels ils pensent pouvoir agir, près d’un tiers des participants estime pouvoir réduire leur consommation sur tous les postes (chauffage, actions courantes dans la maison, équipement, choix de produits et services moins énergivores), avec un pic pour les déplacements, qui est le champ où la marge d’action semble la plus forte (45 %).
Les participants expriment une attente forte de soutiens pour les aider à réduire leur consommation d’énergie (moins de 2 % estiment qu’aucun soutien n’est utile).
La diffusion de solutions technologiques innovantes est considérée comme le premier levier permettant aux citoyens d’agir sur leur consommation d’énergie (68 %).
Une place très importante est également accordée aux différentes formes de soutien public à l’action des citoyens- consommateurs. Il s’agit en premier lieu des aides financières (63 %), ensuite du développement des outils d’information et d’accompagnement adaptés (43 %)
Pour les citoyens consultés, la transition énergétique n’est pas une contrainte extérieure mais un moteur interne à la société française. La France a des réponses et des atouts. Un lien fort est ainsi fait entre transition énergétique et innovation, au service d’une nouvelle croissance.
Les citoyens expriment aussi leur propre capacité à transformer leurs pratiques, dès lors que les pouvoirs publics (État et collectivités locales) et les entreprises sont exemplaires.
Cependant, se voyant volontiers comme acteurs de la transition, pour 64% d’entre eux, les citoyens pensent d’abord que l’Europe (53%) et le niveau national (50%) sont les niveaux légitimes du cadrage politique nécessaire. Ce résultat est cohérent avec les enquêtes qui témoignent d’une attente forte à l’égard de l’Europe sur les questions environnementales.
Synthèse réalisée par Emma CHAMARD
Chargée de communication au Groupe EELV-POC du Conseil régional
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